mercredi 23 janvier 2008

Le savant lapin et le zèbre amer.

Contraintes imposées par Lapin Blanc en date du 22 janvier 2007 :

Animaux : Lapin et zèbre
Lieu : Irlande
Thème : Créativité

(Si quelqu’un veut proposer d’autres contraintes, allez dans le sujet écrit le 21 janvier 2007. Merci !)

Voici l’histoire écrite pour toi, Lapin Blanc ! Enjoy !

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Acte 1
La vie du lapin avant de connaître le zèbre.

Dans un laboratoire sous terrain vivait un lapin fou, savant blanc, savant fou et albinos.

Du jour au matin, du matin au soir, le lapin malicieux surveillait ses brûleurs, ses béchers et ses Erlenmeyer. Des substances bouillonnantes et suspectes fumaient dans le terrier à peine aéré.

Le lapin fou, savant blanc, savant fou et albinos s’en portait très mal tout en ignorant les symptômes qui avaient la fâcheuse habitude de sauter aux yeux de ceux qui le croisaient ce qui avait pour effet de crever les yeux des passants. Crever n’est pas le bon mot… Leurs yeux explosaient tant le lapin faisait peur avec sa laideur causée par les vapeurs toxiques de ses expériences. Rien à voir avec la fumée secondaire, si douce et divine soit-elle !

Le lapin fou, savant blanc, savant fou et albinos s’était retiré dans son terrier suite à un fâcheux accident : Un idiot de première avait procédé à l’ablation d’une de ses pattes, et ce à froid, pour la chance. L’idiot de première avait besoin d’un porte-bonheur puisqu’il allait passer les auditions pour American Idol. Il n’a jamais fait les auditions, et il a appris par le fait même qu’on n’ampute pas un lapin à tendance psychotique. Surtout si le lapin a les dents coupantes et connaît très bien les effets de sa mâchoire sur l’aorte humaine.

Le lapin fou, savant blanc, savant fou et albinos ne sortait pas très souvent, à part pour distribuer quelques prospectus afin de commercialiser quelques-unes de ses inventions. Créateur assumé, il espérait rentabiliser son « art » afin de se payer une retraite dorée, loin des crimes qu’il avait commis.

Acte II
La vie du zèbre avant de connaître le lapin.

Dans une Afrique aride où les conditions de vie ne sont pas nécessairement ce que l’on souhaite, vivait un zèbre solitaire qui rêvait d’herbe moite et de rosée. De verts pâturages à brouter.

Blessé de partout, il avait fait la guerre aux lions et faisait la loi : Il faisait peur tant qu’il ne craignait plus la mort.
Bien qu’il ait souvent rêvé de partir loin de chez lui, il n’osait pas. On le repèrerait assez rapidement avec ses foutues rayures ! Camouflage, mon cul ! grognait-il. Il deviendrait le point central d’un zoo de bas étage, il entendrait les cris des enfants, devrait sourire aux touristes japonais avec leur kodak… Plutôt mourir, se disait-il… Ce n’était guère son genre.

Mais le regard vide du zèbre se remplit soudainement d’espoir : Un prospectus étrangement attirant était dans sa boîte aux lettres entre deux comptes en souffrance.

Le zèbre fut saisi par le goût du risque qui caressait ses papilles et son cœur.

Acte III
La rencontre entre le zèbre et le lapin.

Levé très bonne heure, le lapin fou, savant blanc, savant fou et albinos buvait un café quand on sonna à la porte. Intrigué par ce bruit, le lapin fou, savant blanc, savant fou et albinos regarda par le judas de sa porte. Une créature rayée, l’air mauvais, observait les alentours, nerveux.

En ouvrant la porte, le lapin fou, savant blanc, savant fou et albinos fut forcé de demander le mot de passe.

« - Omoplate agricole, mon sale guignol ! Répondit le zèbre, droit et fier. »

Le lapin fou, savant blanc, savant fou et albinos le laissa entrer, épaté par la conviction du zèbre en disant le mot de passe, comme s’il répondait à un ordre d’Hitler lui-même s’il avait été allemand en 1941.

Le zèbre fit part de son projet de changer de couleur afin de pouvoir se fondre plus facilement à un décor bucolique. À force d’en parler, le lapin fou, savant blanc, savant fou et albinos trouvait que cette idée de changement de couleur pouvait très bien lui convenir. Ça règlerait son problème par le fait même.

D’un commun accord, ils décidèrent que le vert serait la meilleure couleur. N’importe quel arbuste pourrait servir de planque.

Le lapin fou, savant blanc, savant fou et albinos avait créé un gaz colorant très acide qui, par un processus d’exclusion de matières viables dans l’air, rendait ce qui était à son contact un beau vert pur. Le Vert Hardi de la marque Sico, # 3016-34 pour ceux que ça intéresse.

Très heureux, il contemplèrent le résultat dans le miroir et ils se rendirent compte qu’il n’avaient pas l’air très sains d’esprit… Les vapeurs toxiques leur donnaient des allures d’ivrognes…

Le lapin fou, savant vert, savant fou et albinos et le zèbre devaient réagir et trouver un endroit où cette situation ne serait pas une nuisance…

« - Nous avons l’air ivre et nous sommes verts… Allons en Irlande ! Personne ne s’en rendra compte ! C’est bientôt la St-Patrick ! Beugla le lapin fier de sa pensée si évoluée. »

Et ils rièrent pendant deux bonne heures en crachant leurs dents, ce qui était normal : Un effet secondaire. Et ils furent saisis d’une profonde fatigue et planèrent au-dessus de l’Irlande avant de partir en fumée.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Un toast à Dieu! Qui a inventé l'alcool pour empêcher les irlandais de dominer le monde!

Bravo :D